lundi 27 février 2012

¡ Lima !


 ¡Hola todos !

Ici Julien en direct de Lima! Nous sommes bien arrivés jeudi soir à 0h30 soit 6h30 en France, sachant que nous étions partis jeudi à 9h30, ça nous a fait une bonne petite journée dans l'avion!
Nicolas nous a rejoins avant-hier après midi.

Premières impressions sur Lima: c'est une très grande ville (9 millions d'habitants!!) et très, très bruyante. Sur les routes il n'y a presque que des taxis et des combi (sortes de petits bus-fourgons) qui passent leur temps à klaxonner pour que les gens montent ou pour que les autres voitures les laissent passer. Et pour ajouter à tout ce bruit, il y a les alarmes des voitures, qui se déclenchent tout le temps et qui sont assez impressionnantes. Imaginez toutes les alarmes que vous connaissez les unes à la suite des autres !


L'avenue Arequipa

Autre point flagrant, les différences de niveau de vie. On était prévenu mais c'est tout de même impressionnant de le voir par soi-même. Dans le quartier ou nous sommes, Miraflores, qui est relativement aise, les maisons sont encadrees par des grilles, certains proprietaires allant jusqu'à mettre des clotures electriques.



 Miraflores


Vue des quartiers pauvres de Lima depuis les hauteurs

L'auberge dans laquelle nous sommes restés ces quelques jours, the Lex Luthor's house, était très bien. Confort « à l'européenne », gérant très sympathique et arrangeant. Ils nous ont mis en contact avec un chauffeur de taxi, Victor, qui est devenu notre chauffeur attitré =)
Il nous a proposé la visite de Lima pour moitié prix par rapport au bus touristique.
Personnage très sympathique qui a vécu aux USA, donc parfait pour moi qui commence à peine à baragouiner quelques mots d'espagnol ! En plus des traditionnels monuments, il nous a amenés « là où les vrais péruviens vivent » Bref, bien intéressant tout ça!

Ce soir nous partons pour Cajamarca. 15H de bus en perspective.... 
JM.


La fine equipe

mardi 21 février 2012

ça y est, c'est parti !

Ici Cloé qui vous parle.

Nom de code de la mission : Départ Pérou, houlala !

Comparses : toujours les mêmes, dont vous allez suivre les aventures pendant ces quelques mois : Julien, Clément, Nicolas et moi

Date de départ : Pour Clément, Julien et moi, le 22/02/2012 (oui oui, c’est bien demain !). Pour Nicolas : 25/02/2012.

Temps du voyage : approximativement BEAUCOUP ! Départ 9h25 de charles de gaulle, arrivée à 22h14 à Lima (heure locale bien sûr, c’est-à-dire -6h, il est donc 4h14 du matin en France…) ça c’est du voyage !! Ce qui fait une bonne journée de 30h ! Enfin une journée relativement perdue … passer son temps dans l’avion ce n’est pas drôle du tout, mais ça vaut le coup en sachant ce qu’on va vivre ensuite ^^

Taille et poids du bagage : Un bon gros sac de rando, aux alentours de 13-14 kg … Maintenant je comprends mieux pourquoi les escargots vont si lentement ! :)

Niveau d’excitation et de stress : ADRENALINE A SON MAXIMUM !! Un mélange assez déconcertant de peur (j’ai pas oublié mes bouquins pour la route, ni mon passeport !?) et de joie intense (Je vais voir le Machu picchuuuuuuuuuu !!). Mélange peu habituel, certes, et qui nous fait passer en quelques secondes d’un état de stress « Mais où est donc passé ce couteau suisse !?? » à un état de bonheur, proche de la méditation «  Je vais vivre en Amérique Latine pendant quelques mois, ça va être simplement génial !! ».

Ensuite il nous reste les dernières vérifications. Ne pas oublier de regarder sa liste au minimum 10 fois, se demander si ce shampoing est vraiment indispensable, regarder les papiers qui nous permettent de sortir du pays avec les yeux brillants, oui je parle bien du passeport et des billets d’avion. C’est quand même eux qui nous permettent d’aller si loin, si haut, si fort !
Continuer par se dire que le dictionnaire francais-polonais est probablement superflu, mais pas le francais-espagnol ! Se demander si « rotules » se dit bien « rotulas » en espagnol pour pouvoir réviser l’unique phrase apprise par cœur à dire au taxi en arrivant « pourriez-vous nous amener à notre auberge de jeunesse ? parce qu’après un voyage comme ça, on est sur les rotules ». Stresser en perdant la réservation de l’auberge à Lima, la ré-imprimer  pour la 3ème fois, et la mettre à l’endroit où se trouve l’une des anciennes versions… « Aaahhh c’est là qu’elle était !! ».
Finalement, rechercher des occupations pour le vol : lecture des moult guides de voyage achetés, des documents des associations (pour se mettre dans le bain), de romans (en français, ou pour les plus courageux en espagnol), dormir, utiliser des livres de jeux ainsi que des jeux de cartes …

Tout ça pour dire, LE GRAND VOYAGE COMMENCE DEMAIN !! :D

samedi 11 février 2012

Derniers préparatifs (ou comment faire rentrer un pingouin et une luge dans un sac de voyage)

    Il faut se rendre à l’évidence, la date du départ approche à grands pas ! Du coup, il devient urgent de s’activer dans la préparation de ce séjour, ce qui ne s’avère pas vraiment de tout repos. Il faut penser à tout, et on a beau avoir quatre jeunes cerveaux dynamiques (sauf les week-ends et jours fériés), c’est pas facile.
Et encore, heureusement pour les étourdis que nous sommes, viennent régulièrement s‘ajouter les capacités cérébrales de nos parents. Rendons-leur hommage, ils font tout ce qu’ils peuvent pour nous aider tellement on va leur manquer.
    Je disais donc, il est grand temps de se remuer et de faire preuve autant que possible d’efficacité, d’ingéniosité et de clairvoyance (vous comprenez déjà que ça va coincer quelque part). Et comme on vous avait dit qu’on vous ferait partager toutes les étapes du voyage, on tient parole, en vous faisant profiter des... derniers préparatifs !

    Premier obstacle, la constitution du sac. De suite, un problème nous saute aux yeux : un tas de trucs à emmener, mais un sac de 23 kg maximum, pas un de plus, autorisé dans l’avion. Surtout que c’est bien beau mais il va falloir le traîner sur des kilomètres, ce sac, tout au long des 5 mois du séjour. Hors de question alors de nous charger comme des mules (ou des lamas pour le coup, prenons l’habitude d’utiliser les références locales).
Il va donc falloir faire des choix, et organiser le rangement de manière intuitive pour ne pas avoir à déballer la moitié du contenu pour trouver sa brosse à dents. Comme dirait un ami à nous, il faut optimiser.
    On a donc commencé par le plus important : maillot de bain, serviette, lunettes de soleil, masque et tuba, chemise à fleurs, appareil photo, crème auto-bronzante... Et puis on s’est souvenu qu’on ne partait pas faire du tourisme, mais bien travailler un minimum. Du coup, on a immédiatement enlevé la chemise à fleurs, ça fait pas sérieux.
    Sac de randonnée, chaussures de randonnées, pull de randonnée, slip de randonnée... nous voilà fin prêts pour traverser l’Amérique latine de long en large. On emporte aussi quelques tenues un peu plus habillées, histoire d’avoir un certain standing lors des réceptions parmi les hautes sphères du gouvernement péruvien (et aussi pour draguer en boîte). Pas facile de savoir quels vêtements choisir, parce qu’on va être confrontés à un peu tous les climats, du froid vif des Andes à la moiteur de l’Amazonie, en passant par la sécheresse des paysages côtiers.
    On a dû se résoudre, la mort dans l’âme, à éliminer tout un tas d’objets indispensables mais qui se sont révélés fort peu pratiques à transporter : cocotte-minute, haltères, encyclopédie universelle, luge, collection de timbres, microscope, pingouin, écran plat, j’en passe et des meilleurs, ne seront malheureusement pas du voyage.

    On emmène de quoi s’occuper pendant les trajets souvent longs qui nous attendent : un jeu de cartes où il ne manque pas de cartes dedans, un ours en peluche pour les jours où on est en manque d’affection, des Playmobil en avant les histoires, une Game boy... Ca promet de belles heures de rigolade.
    On embarque aussi quelques petits trucs typiques de chez nous qu’on pourra faire partager aux péruviens et aux équatoriens. Au début on avait pensé au camembert, au foie gras et au Bordeaux, mais on s’est dit que le trajet risquait de faire perdre à ces bons produits du terroir un peu de leur authenticité (et de leur fraîcheur). Alors on a eu une idée de génie : qu’est-ce que la France sinon une terre de musique ? On a donc tous fourré dans nos sacs un baladeur mp3 rempli de cette variété française qui fait la fierté de notre peuple : La chanson du dimanche, Max Boublil, Giedré, Joe Dassin, Booba, Fatal Bazooka, Keen V, PZK, Didier Super... Vous pouvez d’ici apprécier toute la subtilité de cette playlist. J’imagine déjà les petits péruviens écoutant ça des étoiles plein les yeux, se disant que la France ça doit quand même être quelque chose. C’est beau le mélange des cultures !

    C’est pas tout ça, mais il s’agirait aussi de penser à se protéger. On prend donc rendez-vous chez notre médecin, et alors là c’est la totale : vaccins contre la fièvre jaune, contre la fièvre typhoïde, contre la rage, contre la mauvaise humeur, contre les hépatites A et B, contre les pieds qui puent, contre la gueule de bois... Bref on a des piqûres plein les bras, mais si avec ça nos systèmes immunitaires ne sont pas au taquet je comprends plus rien à la médecine moi ! J’aimerais pas être le virus qui croisera ma route, il risque de passer un sale quart d’heure. On accompagne le tout d’une trousse à pharmacie bien remplie, pour soigner les petits bobos du corps et de l’âme (c’est beau).

    Parallèlement, on cherche encore et toujours le petit financement qui changerait l’auberge de jeunesse et ses charmants cafards en palace 5 étoiles avec jacuzzi privatif. C’est une blague, je précise, évidemment on ne vise pas à se remplir les poches pour vivre dans l’opulence durant 5 mois, mais bien à débloquer des fonds pour soutenir du mieux possible nos actions de développement local.
    Et là encore, c’est pas triste. Je vous donne un petit exemple représentatif. « Bonjour la région Rhône-Alpes d’où je viens, je voudrais des sous. S’il vous plaît. » « Ah non, ça va pas être possible, depuis cette année il faut faire ses études chez nous pour être éligible. Adressez-vous plutôt à la région de votre lieu d’études ». « Ah bon, si vous le dites. Merci quand même. »
« Bonjour la région Lorraine d’où je vais en cours des fois, je voudrais des sous. S’il vous plaît. » « Ah non, ça va pas être possible, depuis cette année il faut être originaire de la région pour prétendre toucher une bourse. »
Echec cuisant. Et pourtant, vous pouvez constater que j’ai été fort poli. C’est à n’y rien comprendre.

    On révise le vocabulaire espagnol de base : « pourriez-vous nous indiquer la prison de quartier où notre petit camarade a été enfermé par mégarde ? », « vous habitez chez vos parents ? », « garçon ! une autre bière, c’est sa tournée », « vas-y fais-moi la passe ! », « j’ai mal là, et là, et là aussi », « quel est ce petit animal fort ragoûtant qui nage dans mon assiette ? »... autant de petites phrases complexes mais indispensables pour survivre dans un environnement hostile.

    On enchaîne les rendez-vous : à la banque pour parler retraits et modalités de paiement, à l’hôpital pour parler infections, turista ou paludisme, chez Orange pour leur demander poliment de suspendre notre forfait pendant 5 mois sinon on file chez Free de suite, chez Papy et Mamie pour leur assurer que non les Shuar ne coupent plus les têtes des gens... Bref on ne s’ennuie vraiment pas, on a un emploi du temps de ministre, c’est chouette on se sent importants !

Voilà, c’était un rapide aperçu de notre vie trépidante avant le départ. A très bientôt pour un nouveau vrai post utile, ou à dans quelques temps pour un autre article du même acabit que celui-ci, si vous n’en êtes pas sortis affligés.

PS : dans cet article se cachent quelques vraies infos et même quelques propos intelligents, voire deux ou trois trucs intéressants. Mais je vous dirai pas où, ce serait trop facile. Retenez simplement que le grand saut, c’est dans une semaine et demie, que les sacs se remplissent petit à petit et que les derniers détails se règlent doucement mais sûrement, ce sera déjà pas mal.

NG