dimanche 27 mai 2012

La mine, or de question?


Il est des jours, que dis-je, des heures, où le sérieux est de mise parmi notre fine équipe. Certes, le dernier article touristique publié par mon noble compagnon NG pourrait laisser penser que cela n’arrive que rarement. Aussi m’en vais-je vous ôter cette idée erronée en vous parlant d’un sujet on ne peut plus grave qui hante l’esprit et la conscience de nombreux péruviens, pour ne pas dire la totalité : l’exploitation minière, ou au sens plus large, des ressources du sol. Je vous le promets, j’éviterai les jeux de mots du type « ça leur mine le moral », j’en ai déjà abusé dans le titre.
On entend rarement parler du Pérou aux informations télévisées en France, vous en conviendrez. Je ne sais si cela a changé récemment, et vous pourrez me le dire si c’est le cas, mais en tout cas la tension monte progressivement à l’intérieur du pays et nous en avons été les témoins directs à plusieurs reprises, j’y reviendrai. Je vous resitue d’abord le problème et le contexte qui y est associé.
Le Pérou possède d’importantes ressources qui se traduisent dans les deux principales activités économiques du pays : la pêche et l’exploitation minière. Il faut avoir en tête que le Pérou est le 1er producteur au monde d’argent, le 2ème pour le cuivre, le 3ème pour le zinc et l’étain, et le 5ème pour l’or (Le Guide du Routard 2011/2012 Pérou-Bolivie). On pourrait donc se dire légitimement que le pays est prospère, car tirant de larges bénéfices de la richesse de ses sols. Et bien il n’en est rien. Le retour de la paix dans les années 90 a favorisé l’arrivée d’importants investissements étrangers, en majorité américains. Et depuis le début des années 2000, ces investissements ne cessent de croître. Ce qui veut dire en résumé que ce sont les pays étrangers comme les Etats-Unis qui tirent les plus gros bénéfices de ressources qui ne sont pas les leurs.
Certes, le Pérou dans cette histoire n’est pas dépouillé gratuitement de ses ressources puisque le gouvernement perçoit une partie des bénéfices, mais cette part est bien trop faible: on pourrait s’attendre à du 75-25 en faveur du Pérou, ce qui n’est absolument pas le cas ; le taux effectif d’imposition des mines d’or et de cuivre était, en 2000, respectivement de 45,5% et de 42,8% (La fiscalité minière dans les pays en développement, James M. Otto, 2000). Il faut quand même garder à l’esprit que si l’imposition est trop grande, cela peut faire fuir les investisseurs étrangers. Cependant, on peut légitimement penser que les puissances intéressées par ces ressources n’y renonceraient pas même si le taux était plus élevé. C’est donc une des deux activités économiques majeures du pays qui est en partie accaparée par l'étranger.
Ça, c’est la première mauvaise nouvelle. La deuxième c’est que cette exploitation se fait aux dépens du milieu naturel. L’extraction du minerai nécessite l’emploi de mercure et/ou de cyanure qui s’infiltrent dans les sols et les cours d’eau, perturbant ainsi tout un écosystème et limitant l’alimentation en eau des villages et villes proches. Le mercure et le cyanure peuvent être récupérés une fois l’opération terminée par un procédé réputé très simple (je n’en connais pas la nature exacte), mais cette ultime précaution n’est pratiquement jamais prise car coûteuse en temps et en argent. Il faut parfois ajouter à cela la nécessité de pomper des quantités d’eau empêchant l’extraction. La mine d’or de Yanacocha, située au-dessus de Cajamarca (nord du Pérou), est extrêmement décriée à l’heure actuelle car ses exploitants s’apprêteraient à pomper un ou plusieurs lacs naturels pour en recréer des artificiels à côté, ceci dans le but d’accéder à l’or. C’est tout un environnement qui serait ravagé, et l’alimentation en eau des villages alentours et de la ville de Cajamarca qui serait sérieusement menacée.
 Il est donc un slogan, qui se peint en lettres rouges sur les murs et qui se clame à chaque manifestation, dont Ollanta Humala, Président de la République, se passerait bien : ¡Conga no va! Ce qui équivaut à un « Non » magistral au projet minier de Yanacocha. Il faut dire qu’Humala, élu le 28 juillet dernier, avait inscrit la ligne suivante dans son programme : « la réappropriation des ressources naturelles : eau, terres, forêts, biodiversité, gaz et minéraux », promesse qu’il s’est empressé de … ne pas tenir ! Les péruviens se sentent donc trahis et réclament l’arrêt total du projet Conga de Yanacocha.


 Le fameux slogan qui fleurit sur les murs de Cajamarca


Une expertise internationale commandée par le gouvernement péruvien a récemment livré ses résultats : elle donne les recommandations environnementales que doit suivre Newmont, la compagnie américaine à l’origine du projet, pour que celui-ci puisse se poursuive. Humala s’appuie sur cette expertise pour confirmer que, selon lui, le projet est viable.  Il souhaite établir sur cette base un pacte social avec l’opposition où Newmont s’engagerait à respecter les recommandations de l’expertise. Mais l’opposition refuse tout pacte et exige la fin du projet. Apparemment, Newmont aurait déjà fait parler d’elle par le passé par son non-respect total de toute règle nécessaire à la protection de l’environnement (The Conga impasse – high stakes, high risks ; President Humala announced that Conga project is viable, but with regulations). Notons ici que le Gouvernement Régional de Cajamarca est opposé au projet, ce qui marque une vraie rupture avec la politique du Gouvernement Central.
Le pays est donc actuellement dans une impasse. Et, même si c’est de Yanacocha qu’on entend le plus parler,  il existe bien d’autres exemples d’exploitation abusive. A Iquitos, village situé dans l’Amazonie péruvienne, une déclaration pour l’eau a récemment été émise par un Comité de Défense de l’eau. Elle réclame le respect des déclarations successives caractérisant les vallées des trois fleuves Nanay, Pintuyacu et Chambira comme à protéger à tout prix et y interdisant toute exploitation minière ou pétrolifère. Elle réclame le respect des déclarations successives visant à protéger à tout prix et interdire toute exploitation minière ou pétrolifère des vallées des trois fleuves Nanay, Pintuyacu et Chambira. Actuellement, Pluspetrol Norte y pratique une activité pétrolifère qui menace l’alimentation en eau d’Iquitos. Le Gouvernement Régional est ici en cause car il ne fait pas respecter la loi.
Nous avons, personnellement, été les témoins du mécontentement des péruviens. Ayant passé beaucoup de temps à Cajamarca, nous avons assisté à plusieurs mobilisations. Et la plus forte restera celle qui aura fait intervenir l’armée en avril dernier pour anticiper un éventuel débordement. Au passage, nous avons bien cru ce jour-là ne jamais pouvoir partir de Cajamarca pour commencer notre tourisme, les rues étant étrangement vides et les rumeurs de fermeture des portes de la ville allant bon train. Et le jour même, faisant étape à Trujillo, nous avons vu un petit rassemblement sur la Place des Armes manifestant son opposition à la Conga. Mais le plus marquant restera le passage de la frontière entre le Pérou et la Bolivie qu’il aura fallu faire à pied pour cause de blocage de la route. 







 Mobilisation nocturne à Trujillo


En résumé, l’exploitation des ressources péruviennes est aujourd’hui au centre des débats. Les entreprises américaines d’exploitation sont montrées du doigt mais, avant elles, les entreprises françaises avaient aussi leurs entrées dans le pays. Ces activités sont génératrices d’emplois dans un pays en développement, mais elles coûtent par ailleurs bien cher sur le plan environnemental. L’évolution de la situation sera à suivre avec attention. Autant en Europe il est bien difficile d’imaginer un quelconque soulèvement violent, autant ici il ne faut rien exclure, même si l’opposition ne cesse de prôner des manifestations pacifiques. Quand la coupe est pleine, on ne sait jamais de quel côté elle va déborder…
Je précise, en guise de conclusion, que j’ai essayé de vous présenter les choses le plus objectivement possible. Si le sujet vous intéresse, je vous invite à poser vos questions ou à lancer carrément le débat dans quelques commentaires dont vous avez le secret.

CV


jeudi 24 mai 2012

Tourisme 3


                Mes camarades, peu friands de grande littérature, m’ayant reproché à maintes reprises d’écrire des articles très longs pour ne rien dire (allez savoir où ils sont allés chercher ça…), je vais désormais raconter nos aventures de la manière la plus sobre possible. Oui, c’est une véritable entrave à la liberté d’expression et pire à mon talent littéraire (rien que ça), mais que voulez-vous quand on est un groupe on doit parfois se rallier à l’opinion générale, même si visiblement elle se fourre le doigt dans l’oeil. Allez hop c’est parti on n’a pas de temps à perdre à lire des inepties :

3ème étape : Arequipa, Lago Titikaka et Bolivie

(oui, du coup, pour raccourcir au maximum je suis obligé de condenser les étapes, vous m’en voyez bien désolé)

                Arequipa : ville coloniale. Points d’intérêt : le couvent et la place. Rando de 2 jours dans le Cañon del Colca, dur. Arrivée à Puno, au bord du lac Titikaka. Visite des îles Uros. Bus jusqu’à Copacabana, côté bolivien du lac. Marche dans l’Isla del sol. Visite de La Paz, capitale de la Bolivie, avec beaucoup de musées.

    Y’a pas à dire, c’est bref et concis, on accède facilement à l’information principale, et pas de jeux de mots débiles qui font perdre le fil. Pas de photos non plus, non, mais le texte se suffit à lui-même, on s’y croirait.

      Dans le prochain article, nous vous relaterons (brièvement) la visite de Cusco, du Machu Picchu, de l’Argentine, du Chili, nous ferons le bilan du projet Pérou, celui du projet Equateur bien qu’il n’ait pas encore commencé, et nous rajouterons une recette de cuisine, un commentaire de match de foot et une dissertation sur le sujet suivant : «La place du cochon d’Inde dans la culture andine». Le tout dans un seul article d’une vingtaine de lignes, ce qui vous évitera d’avoir à vous connecter sur le blog dans les mois qui viennent.

NG

mardi 15 mai 2012

Miam miam ! Rico Rico !

Comme on vous connait bien (oui oui, il parait qu’on a été des enfants avant vous… à moins qu’on ne le soit encore…), on a décidé d’écrire un article sur ce qui vous intéresse le plus. Non pas les jeux vidéo, ni le dernier cours de vos supers profs, mais sur l’alimentation au Pérou !
Et ça vous fait une petite pause en attendant le reste de nos aventures trépidantes ;)

J’espère que vos papilles sont prêtes car il y a beaucoup de choses à dire !

Au Pérou, on trouve des aliments identiques mais aussi très différents de la France, et qui n’existent que dans les Andes ! Leur manière de cuisiner est aussi différente.

Tout d’abord on va voir les différents types d’aliments du Pérou. En italique sont indiqués les noms des aliments en espagnol. S’il n’y a que le nom en espagnol, c’est qu’il n’y a pas de traduction possible : c’est un aliment qui n’existe que dans les Andes. Et oui, un peu de vocabulaire espagnol en plus !

Féculents et légumineuses :
-Riz (à tous les repas) = arroz
-Pommes de terre (=papas), il en existe plus de 3000 espèces dont la patate douce (camote).
-Maïs (=maiz), il en existe aussi une multitude d’espèces qui peuvent être de différentes tailles et couleurs. Le choclo est du maïs doux, il est bouilli et vendu dans la rue accompagné de fromage.
-Pâtes (=pasta) : spaghetti, tagliatelles ou nouilles chinoises
-Lentilles (=lentejas)
-Manioc (=yucca)
-Haricots blancs (=frijoles)
-Pois chiches (=garbanzos)
-Quinoa
-Oca, aussi appelé Arracacha (pas de traduction française!) et pas encore testé !
-Banane frite (=plátano)


Les féculents !
Au premier plan à gauche, c'est l'oca. Et à droite dans le tissu jaune, c'est une sorte de pommes de terre blanches !!

Sources de protéines :
-Poulet (=pollo)
-Poule (=gallina)
-Lapin (=conejo)
-Truite (=trucha)
-Dorade (=dorada)
-Fruits de mer (moules, couteaux…) (=mariscos)
-Bœuf (=buey quand il s’agit de l’animal ; res ou vaca quand il s’agit de la viande)
-Porc (=cerdo pour l’animal et la viande)
-Canard (=pato)
-Chevreau (=cabrito)
-Veau (=ternero pour l’animal et ternera pour la viande)
-Œuf (au plat, brouillé, en omelette) (=huevo)
- Quesillo, fromage fait à partir du petit lait


Un bar restaurant typique, ca donne envie non ?

Légumes :
-Oignon rouge (partout, mais vraiment partout !)
-Salade verte
-Tomate
-Avocat (énorme!)
-Chou
-Courges dont le zapallo, sorte de courge gigantesque
-Epinards
-Carottes

Fruits :
-Ananas
-Citron vert
-Citron jaune
-Banane
-Orange
-Mandarines (vertes mais mûres)
-Pommes (minuscules et quasiment sans pépins)
-Fruits de la passion (maracuya ou granadilla)
-Tomate en arbre, en fait appelée aubergine (berengena)
-Poro poro (cf photo)
-Figue de Barbarie (Tuna) (pas encore testée)
-Lucuma (pas encore testé non plus)
-Chirimoya (ressemble à une pastèque extérieurement, très bon en glace !)

 
A gauche, une granadilla ou fruit de la passion, bon et sucré !
A droite, un poro poro, se pèle comme une banane mais contient plein de grains un peu acides !

Au Pérou, comme en France, les aliments dépendent des régions géographiques :
-sur la côte, on trouve beaucoup de poissons et de fruits de mer ;
-dans les hauts plateaux, on mange surtout de la poule et de la truite arc-en-ciel d’élevage ;
-dans la jungle, les gibiers et les poissons de fleuve (l’Amazone) sont les plus consommés.

Dans tout le pays, malgré la diversité des aliments, on retrouve le plus souvent dans les assiettes : du riz, des pommes de terre (à l’eau ou frites), de la poule, de la truite ou de l’oeuf. Les Péruviens mangent peu ou pas de légumes. Les fruits ne sont jamais mangés comme dessert mais les Péruviens n’oublient jamais d’en emporter pour les longues balades. Certains fruits sont aussi utilisés pour faire des confitures : la berengena, le chirimoya ... Et ils existent tous en glace !

De plus, dans chaque plat on retrouve systématiquement au moins deux féculents. Notre record personnel : 5 ! Riz, pommes de terre à l’eau, maïs, pois chiches et manioc !

Maintenant, abordons le thème des BOISSONS !

-Eau : l’eau du robinet n’est pas potable, ils doivent en acheter en bouteille ou la faire bouillir pour éliminer les bactéries !
-Café : Dans les restaurants, on sert de l’essence de café que l’on doit allonger avec de l’eau chaude.
-Thé : les plus communs sont camomille, anis, clou de girofle-cannelle et à la coca, appelé maté de coca et normalement utilisé contre le mal des montagnes (soroche). Ici on nous a dit que les bonbons au citron vendus dans la rue étaient plus utilisés. Nous n’avons pas eu à les utiliser ni l’un, ni l’autre car, par chance, aucun de nous n’a eu le mal des montagnes. J
Les Péruviens boivent beaucoup de thé, notamment en mangeant. C’est probablement dû au fait qu’ils doivent faire bouillir l’eau pour la rendre potable, donc en même temps ils se font un thé… au lieu d’attendre que l’eau refroidisse !
-Boissons gazeuses : on sent l’influence des Etats Unis, beaucoup de grands formats dans les supermarchés, jusqu’à 5L ! LA boisson gazeuse du Pérou est l’INCA KOLA. Malgré sa couleur jaune fluo et son goût bubble gum, c’est une boisson rafraichissante. Les Péruviens en sont très fiers et c’est le premier soda du Pérou en termes de vente !
-Bière : l’autre boisson préférée du Pérou ! Il en existe une petite quinzaine : Pilsen, Cristal, Trujillo… et la meilleure la Cusqueña. La plupart sont des bières blondes, il existe peu de brunes.


                           L’inca kola, en bouteilles de 3 L !                  La Cusqueña.

-Chicha : sorte de bière de maïs fermentée alcoolisée, ayant plutôt la consistance d’une soupe. Parfois certains ajoutent de la pomme pour donner du goût, ce qui donne de la chicha de manzana.
-Chicha morada : à base de maïs pourpre et non alcoolisé. Ça ressemble à un vin chaud tiède et dilué à l’eau et avec un petit goût de cannelle.
-Pisco : sorte de marc de raisin, très alcoolisé, proche de 40°. Pour que ce soit plus buvable, un cocktail a été créé : le Pisco Sour, composé de Pisco, de blanc d’œuf, de jus de citron vert, de sucre et de glace pilée. Le mélange de ces ingrédients est assez surprenant au premier abord, mais c’est un cocktail bon et sucré !
-Vin : Les vins du Pérou ne sont pas fameux d’après les Péruviens, sauf ceux de la région d’Ica. Ici se boivent plus facilement les vins du Chili et d’Argentine. Nous avons testé un vin de la région d’Ica qui s’appelle Ocucaje, issu d’un cépage Cabernet Sauvignon : une bonne surprise !
-Jus de fruits : dans la rue, se vendent très facilement des jus de fruits frais pressés, de tout type de fruit, parfois de plusieurs fruits. Nous avons déjà testé les jus de pomme, de fruit de la passion, et de carambole, très bons !


Vin d’Ocucaje. Et LE Pisco Sour, consistance crémeuse grâce au blanc d’oeuf battu !


Pour vous faire une idée de ce qui se mange ici, voici un MENU TYPE :

Petit déjeuner
Salé !
Café ou thé avec Avocat, œuf sur le plat, petits pains, cachangas (pâte à pain étalée pour former une galette et frite dans de l’huile, miam !).
En fait, les péruviens mangent plus souvent un caldo en guise de petit-déjeuner ; nous on a eu le droit d’y échapper le plus souvent… Un caldo est un bouillon de poule auquel est ajouté des pâtes, des pommes de terre, du blé concassé et/ou des jaunes d’œuf durs. Et pour ajouter du goût, des petits morceaux de céleri, carottes et des pattes de poule !

Déjeuner
Entrée (systématique)
Un caldo ou parfois une soupe à la farine, pour donner de la consistance et tenir au corps. Ou encore des papas a la huancaina (voir plus loin dans l’article).

Plat
Du riz, des pommes de terre (débordants presque de l’assiette) avec une petite cuisse de poule, le tout allégrement aspergé de sauce.
Accompagnement : du piment d’ici, l’ají ou roccoto. Il est très fort, surtout pour nos papilles non expérimentées ! Par contre, il n’y a jamais de sel ou de poivre à table !

Dessert
Le plus souvent absent dans les « pensions », repas unique et pas cher au restaurant. On a quand même eu le courage d’essayer des gélatines aromatisées au sirop de framboise et du riz au lait au café… essais non concluants. Heureusement, le manjar blanco remonte la côte des desserts que nous avons eu l’occasion d’essayer, aussi appelé dulce de leche ou confiture de lait.

Dîner
Soit un caldo, soit un plat du même genre qu’au midi, soit quelques cachangas avec une boisson à base d’avoine.







A table dans les pensions, on a une cuillère pour l’entrée, une fourchette pour le plat mais pas de couteau, on mange avec les mains ou on se débrouille !
Et toujours un jus de fruit, ici fruit de la passion.









Ceci était un menu de tous les jours, maintenant voyons quelques spécialités typiques péruviennes.

Ceviche
Plat de poisson cru. La dorade est la plus souvent utilisée, mais il peut être aussi fait avec des crevettes, de la truite ou un peu de tout (surtout des fruits de mer).
Le poisson est mariné dans du jus de citron vert, il est servi avec des oignons rouges crus, du maïs doux et une patate douce, et pimenté à l’ají.
Dans la rue, il se vend des ceviche dans un verre, appelés leche de tigre.

Ají de gallina
Des petits morceaux de blanc de poulet dans une sauce à base de pain-lait-ail-oignon-ají, servis avec riz et pommes de terre à l’eau, coupées en rondelles.


L’aji de gallina à votre gauche. Sous la sauce pimentée se trouvent quelques pommes de terre, en plus du riz ! A droite, une soupe à la farine avec de l'eau et quelques légumes.

Papa rellena
Pommes de terre recomposées, farcies à la viande et aux oignons. Cuites ensuite frites dans de l’huile. (pas encore testées mais ça a l’air intéressant J )

Papa a la huancaina
Pommes de terre cuites à la vapeur, coupées en tranches et recouvertes d’une sauce jaune, préparée à base de fromage frais, d’œufs et d’ají.









Une entrée de « papa a la huancaina » avec un superbe jus de mangue







 
Pollo a la braza
C’est le repas dominical typique, accompagné d’INCA KOLA. Un poulet rôti accompagné d’une salade de légumes et de frites, miam !

Cuy frito
C’est un ¼ de cochon d’inde frit, accompagné de pommes de terre et riz ! C’est un plat national et c’est le meilleur qu’on peut vous offrir au Pérou. Pour l’avoir testé, on peut vous dire que c’est impressionnant dans l’assiette, surtout quand on a la tête. C’est une viande très pauvre en cholestérol, ressemblant à du lapin mais très compliqué à manger avec les petits os…




Un beau morceau de poulet braisé, des frites, des légumes et un verre d’Inca Kola .
On est dimanche !!


On allait oublier de vous parler du fromage ! La région de Cajamarca est très fière de ses fromages, à tel point qu’on trouve une fromagerie dans chaque rue. Mais pour être honnête ça n’a rien de comparable avec ce qu’on peut trouver en France ! Il ne s’agit que de fromage au lait de vache et à pâte pressée (type emmental).

Dernière chose : au Pérou, on trouve des restaurants typiques et aussi beaucoup de restaurants chinois. Ils sont appelées Chifa et on y sert une cuisine sino-péruvienne, avec des spécialités mélangés des deux pays. Par exemple, l’arroz chaufa est composé de riz avec des morceaux d’omelette, des petits pois et des petits bouts de poulet, et tout ça fait au wok. En plus d’être bon, les chifa servent des quantités astronomiques !


Cochons d’inde, avant et après la cuisson !!




 
Cloé.

Vous reprendrez bien un peu de guano ?


                Et on continue notre tour du Pérou en 20 jours, avec la tant attendue…

2ème étape : Paracas, les îles Ballestas et Ica

                Après une étape de montagne longue et exigeante au milieu des glaciers traîtres et des tempêtes de grêle, le corps expéditionnaire (modestement dénommé « Les survivants » au regard des épreuves auxquelles il a été confronté) poursuit vaillamment sa route, dans un environnement bien différent mais tout aussi hostile : les terres inexplorées de Paracas, entre désert aride battu par les vents et océan déchainé bien que Pacifique. Bin oui, excusez l’effet de style, mais si on veut être publiés un jour il faut bien qu’on donne l’impression de voyager au péril de notre vie, ça rajoute à la profondeur du récit et le lecteur s’identifie plus facilement aux personnages. Ah, on me souffle dans l’oreillette qu’il n’a jamais été question que nos aventures soient publiées. Et moi qui pensais écrire pour la postérité…
                Nous disions donc… Après avoir péniblement traîné leurs carcasses sur les flancs de « montagnes » plus apparentées à des collinettes qu’à des sommets infranchissables, les touristes mous et râleurs se dirigent désormais, bien à l’abri dans un bus tout confort avec climatisation et écrans plats, vers l’idyllique Réserve Nationale de Paracas, ses plages de sable fin et ses eaux si calmes que même si on le voulait on ne pourrait pas y boire la tasse. Non, je ne peux décemment pas écrire ça, on perd tout le côté aventure exotique de l’histoire. Je réécrirais bien le passage une 3ème fois, mais vous commencez légitimement à vous demander à quel moment au juste je vais me décider à raconter des choses intéressantes, alors je me lance, tant pis.

                Paracas est un petit port de pêche situé sur la côte sud du Pérou, vivant aujourd’hui essentiellement du tourisme. L’arrivée en bus depuis Lima est pour le moins déroutante : l’arrêt est un petit bâtiment sans murs et au toit de bambou littéralement posé au milieu du désert. A côté, l’hôtel n’a l’air de rien de prime abord mais se révèle bien plus chic que ce qu’on a connu jusqu’à présent à Cajamarca ou à Huaraz. Lieu touristique oblige, on change de standing. Le bord de mer (ou d’Océan Pacifique plutôt) ne se situe en fait qu’à quelques centaines de mètres, ce que les dunes masquaient depuis l’arrêt de bus. Tout le long des quais se bousculent de petits restaurants servant de délicieux poissons frais du matin.
                Depuis le port, on grimpe dans le bateau qui nous emmène jusqu’aux Iles Ballestas, site protégé surpeuplé de milliers (millions ?) d’oiseaux. Fous, cormorans, diverses espèces locales aux caractéristiques plus étonnantes les unes que les autres et même pingouins de Humboldt (petit palmipède sympathique s’il en est mais malheureusement en voie de disparition) se disputent le moindre centimètre de rocher et produisent allègrement une épaisse couche de guano (engrais naturel formé par les déjections de ces charmants volatiles). Par chance, les oiseaux avaient tendance à éviter le sillage de notre bateau, et nous n’avons donc pas fait de mauvaise rencontre avec un objet volant bien identifié, si vous voyez ce que je veux dire... Les gisements de guano étaient connus des Incas. Ils furent exploités de manière intensive dans les années 1900, comme ne témoignent les quelques bâtiments qui subsistent sur les îles, mais depuis la protection du site les prélèvements n’ont lieu que tous les 5 à 7 ans pour ne pas perturber la faune locale.

 Petit intermède : comptez les oiseaux

                En parlant de faune, les oiseaux ne sont pas les seuls habitants des îles Ballestas, loin de là. Sur les promontoires rocheux ou entre deux vagues, on peut apercevoir des lions de mer, mammifères marins cousins des phoques (mais qui s’en distinguent par la présence d’orifices tenant lieu d’oreilles), en train de pêcher ou de se faire dorer la pilule au soleil, c’est selon. Le bateau nous a même menés au bord d’une plage littéralement couverte de lions de mer, d’où se dégageait une sympathique cacophonie, les cris rauques des gros mâles affirmant leur territoire se mêlant aux plaintes plus aigües des bébés appelant leurs mamans. Un superbe spectacle. Inutile de dire que pour nourrir tout ce beau monde, oiseaux plus lions de mer, les eaux du coin doivent être extrêmement poissonneuses. Visiblement le classement du site en Réserve Nationale leur a été plus que profitable.

 Les lions de mer, c'est comme des lions mais dans la mer

                Sur le chemin qui mène du port de Paracas aux îles Ballestas on peut voir, tracé à même la falaise, un gigantesque candélabre (sorte de chandelier  à plusieurs branches) de 200m de haut qui daterait en fait de 1820, bien qu’on ait longtemps cru qu’il avait été dessiné à la même époque que les fameuses lignes de Nazca. Les théories les plus folles se déchaînent à son sujet : symbole franc-maçon ou manifestation extra-terrestre, représentation de la constellation de la Croix du sud, œuvre ratée d’un obscur peintre abstrait (ca c’est un ajout personnel)… Toujours est-il qu’il est impressionnant et constitue un point de repère appréciable pour les marins.

 Candélabre, cactus ou porte-manteau, au fond peu importe

                Arrivés à bon port, nous continuons la visite par la partie terrestre de la Réserve Nationale de Paracas. Il s’agit en fait d’un désert sédimentaire, peut-être le plus sec de la planète, même si la présence de fossiles de coquillages témoigne d’un passé plus humide. On le parcourt en mini-bus sur des routes de sel (qui rend le sol plus dur), menés par un guide qui répète ses explications en espagnol puis en anglais. Pour nous qui n’avions pas entendu un mot d’anglais ou presque depuis notre arrivée au Pérou, voilà un dur retour à la réalité touristique du pays ! Mais on se sent tout à coup très savants, étant les seuls vacanciers à comprendre les deux langues.
Le désert de Paracas offre à la vue des paysages grandioses entre terre et mer, notamment une plage de sable rouge comptant parmi les plus belles du pays. Çà et là on croise de véritables cimetières de coquilles Saint-Jacques, laissées là par des villageois sans scrupules (et/ou sans le sou…) ayant bravé l’interdiction pour les récolter par milliers. En effet, tous les 7 à 9 ans, le phénomène El Niño (courant chaud venu du Nord) réchauffe les eaux de la région et entraîne la prolifération de ces mollusques délicieux et lucratifs. A midi, on s’arrête dans un petit resto de bord de mer où les pélicans viennent partager les restes des repas (mais pour ce qui est de nos assiettes à nous, ils sont repartis bredouilles, pas question d’en laisser une miette !).

 Quand t'es dans le désert depuis trop longtemps...

 La plage rouge, c'est comme la Place Rouge, mais au Pérou
(oui, les légendes sont de plus en plus affligeantes)

                Il est déjà temps pour nous de quitter Paracas et de poursuivre notre marathon touristique, en poussant un peu plus au sud jusqu’à Ica, capitale du pisco (la boisson nationale, dont la gamme s’étend du vin distillé au vin cuit type porto), campée au milieu d’une oasis (la laguna Huacachina). Le décor est surprenant : cernés par des murailles de sable, on se croirait dans un petit bout de Maghreb.

Info ou intox : le Titanic serait en vacances au Pérou

La visite de la ville restera comme un des moments les plus difficiles du séjour : endormis dans les effluves du pisco sour (cocktail à base d’œuf, de citron, et, je vous le donne en mille, de pisco), on se réveille avec la dégustation des différentes variétés de pisco dans les magnifiques bodegas coloniales dédiées à sa fabrication. Il y a toujours une autre outre à goûter, et quand enfin on parvient à s’arracher des griffes de notre tortionnaire qui se prétend viticulteur, c’est pour mieux replonger dans les tonneaux de la bodega voisine. Ici, avec le soleil qui tape fort, tout excès se paye, surtout pour nos fragiles estomacs européens, et l’après-midi sieste n’est pas de trop pour reprendre nos esprits.

 En outre, le pisco saoule (jeux de mots, calembours)

            Ainsi s’achève le deuxième volet de notre saga « Le tour du Pérou en 20 jours chrono ». Au prochain épisode, vous découvrirez les splendeurs cachées d’Arequipa et du Cañon de Colca. A très vite !

NG (sauf les légendes, qui constituent un impressionnant travail d'équipe)


jeudi 3 mai 2012

Les bronzés font du ski dans les Andes


Bonjour à tous, amis lecteurs de l’autre bout du monde ! Nous n’avons pas donné de nouvelles ces derniers temps, et pour cause, nous nous étions lancés dans une infernale visite touristique des sites majeurs du Pérou en à peine plus de deux semaines. Défi réussi, et nous allons de suite vous faire partager cette expérience inoubliable, à travers une série d’articles nous l’espérons richement illustrés (si la connexion internet veut bien nous le permettre). Vous pourrez ainsi vous immerger au mieux dans la beauté et le mystère de ce pays à nul autre pareil, terre d’histoire, de contrastes et de gigantisme (vous l’aurez compris, ce voyage sera lyrique, bucolique et plein d’autres trucs en -ique).
               
1ère étape : Huaraz et la Cordillère blanche

        Notre périple a bien failli ne jamais avoir lieu : le hasard faisant bien les choses, nous avions sans le savoir programmé notre départ de Cajamarca le jour d’une importante manifestation contre l’exploitation minière de la région. Barrages de police, axes principaux coupés par les grévistes, on a bien cru ne pas pouvoir quitter la ville. Mais l’armée est intervenue et a vite dispersé les manifestants, nous rappelant que le respect des libertés individuelles est encore tout relatif dans cette partie du monde…
                Après ce triste épisode, nous avons avalé d’une traite nos 6 premières heures de bus (qui allaient en appeler bien d’autres) afin de rejoindre la chaude Trujillo, un peu plus au sud sur la côte. La ville n’a constitué pour nous qu’une brève escale, nous n’avons donc pas eu le temps de profiter de ses plages réputées, mais nous avons tout de même pu vagabonder dans son agréable centre à l’architecture coloniale.

 La Plaza de Armas de Trujillo

                11h de bus et quelques navets (précision : il n’est pas question de légume ici) plus tard, nous, nos bagages, nos espoirs et notre odeur corporelle prononcée rejoignons enfin notre première étape : Huaraz, au sein de la Cordillère blanche. La ville en elle-même ne présente pas de charmes particuliers, mais quel cadre mes enfants ! Nous sommes entourés de pics éternellement enneigés, dont le mont Huascarán, 6 700 m au garrot tout de même, ce qui en fait le deuxième plus haut sommet du continent américain et le plus haut sommet tropical du monde, excusez du peu. A côté, les Alpes paraitraient presque minuscules. A peine descendus du bus, on se met en quête d’un hôtel et on se retrouve enrôlés dans un circuit touristique de trois jours. C’est là qu’on se rend compte de l’intérêt de voyager hors saison : les agences de tourisme ayant beaucoup de mal à faire le plein, elles n’hésitent pas à venir à notre rencontre dès notre arrivée et à nous proposer les meilleurs prix (que nous négocions à la baisse quand même, coutume oblige. Bizarrement, nous n’avons eu aucun mal à assimiler cette pratique. Allez comprendre.).

 Huaraz et ses glaciers

                Premier jour, direction le site archéologique de Chavín de Huántar, centre cérémoniel pré-colombien majeur datant de 1200 av. J.C. Pyramide du soleil et de la lune, galeries labyrinthiques enterrées sous le temple, grande place rectangulaire, autel sacrificiel, pierres sculptées représentant des divinités à tête de serpent ou de félin… L’endroit est grandiose et énigmatique, et cette civilisation conserve encore une grande partie de ses mystères. Seul point noir, le guide a refusé de nous faire une démonstration de sacrifice rituel sur la personne de Julien, sous prétexte que les Chavín n’offraient à leurs dieux que des animaux. Dommage.

Complexe archéologique de Chavín (au fond, restes de la pyramide)

                Si le site en lui-même est très impressionnant, la route qui y mène l’est tout autant. Serpentant parmi les monts gigantesques, elle joue les montagnes russes, changeant brutalement d’altitude, et offre à la vue des paysages magnifiques (notamment un lac de montagne aux eaux émeraude dont j’ai perdu le nom). L’état pour le moins dégradé de la chaussée rajoute au charme du parcours, et c’est sans hésitation qu’on offre une petite pièce au courageux armé d’une pelle qui nous fraye un chemin au milieu des éboulis. Le voyage, assez long, a aussi été le théâtre d’un échange culturel passionnant avec notre guide péruvien, un argentin et un allemand, chacun apportant son point de vue sur nombre de sujets plus ou moins philosophiques. Morceau choisi : le guide nous demande quel a été le dernier conflit armé en France. Ce à quoi on répond en riant : « bin c’était avec l’allemand du siège de derrière… ». Vraiment enrichissant.

Vue du lac, qui porte visiblement le doux nom de Querococha

                Le deuxième jour, visite de nombreux sites d’intérêt. Je vous les cite en vrac. Carhuaz et ses surprenantes glaces à la bière, au vin ou au pisco (véridique). Comme quoi, l’abus de sucreries est vraiment dangereux pour la santé, la preuve on peut même finir saoul. Yungay, presque entièrement enseveli et détruit suite au tremblement de terre de 1970, celui-ci ayant provoqué la chute d’un morceau de glacier accompagné de coulées de boue. Seule la colline surmontée d’un grand Christ blanc a été épargnée et a pu abriter quelques rares survivants. Elle accueille désormais le cimetière, même si nombre de tombes anonymes ont été érigées au hasard sur les restes du village laissé en l’état. On peut distinguer les vestiges de l’église et une carcasse de bus de l’époque, entourés de 25 000 fleurs plantées là pour rendre hommage à chacune des victimes.

 Yungay, ses fleurs, ses monuments commémoratifs et au fond le Christ blanc

Balade autour de la lagune de Llanganuco et ses eaux vertes, au sein du parc national Huascarán, cernée d’imposants glaciers (nevados en espagnol) et de curieuses formations végétales.

La lagune de Llanganuco et sa végétation singulière

Et enfin petit arrêt dans la boutique d’un artisan travaillant encore avec un vrai tour de potier. Bref, une journée variée et riche en émotions.

                Pour notre dernier jour au cœur de la Cordillère blanche, nous avons gravi le glacier de Pastoruri. Pour y parvenir, marche d’une demi-heure sous une tempête de fine grêle. A 5 200 m d’altitude, la respiration est difficile, et nous progressons lentement. Mais le glacier aux reflets bleutés et aux courbes aguicheuses méritait bien un petit effort, jugez-en par vous-mêmes.

Un sourire devant le glacier s'il vous plaît

Sur le chemin, on croise un cadre idyllique protégé par le Parc National, entre les sources d‘eau gazeuse jaillissant au milieu des herbes rases, les peintures rupestres et les forêts de Puya raimondi, broméliacées (famille des ananas) géantes ressemblant à s’y méprendre à de superbes chibres (ou phallus pour les incultes) de 6 à 10 m de haut !

Vous avouerez que la ressemblance est frappante (pour l'échelle, vous référer au charmant jeune homme sur la droite de la photo)

                On laisse là la Cordillère blanche et ses paysages de carte postale pour rejoindre, moyennant 6h de bus supplémentaires, la capitale Lima et sa brume légendaire. On y reste un jour pour accueillir Maxime, le frère de Clément, qui nous accompagne pour la suite du tourisme (j’espère qu’il mesure sa chance), puis on repart jusqu’à Paracas, sur la côte sud, où nous attendent d’autres images inoubliables.

NG