samedi 10 mars 2012

Cajamarca

Bonjour à tous !

 Je sais que vous êtes nombreux à attendre chaque jour avec impatience que soit publiée la suite de nos aventures péruviennes, et que vous vous endormez les yeux plein de larmes lorsque nous n'avons pas trouvé le temps de vous écrire. Mais rassurez-vous, même à l'autre bout du monde vos prières ont été entendues, et voici en exclusivité des nouvelles de nos tribulations andines.

            Mardi 28 février. Après un petit trajet en bus de 16h à peine durant lequel nous avons eu tout le temps de découvrir la culture locale à travers des films tels que « Les trois mousquetaires », nous voilà arrivés dans la ville qui sera notre point de chute régulier tout au long de notre séjour au Pérou : Cajamarca (notez que le « j » se prononce « re » en espagnol). Rien à voir avec le gigantisme de Lima, mais elle reste une ville importante, « capitale » du district du même nom, et assez étendue.
            Le centre-ville s'organise autour de la Plaza de armas, où se trouvent l'église, la cathédrale et la plupart des hôtels. Comme à Lima, les rues interminables, où se succèdent inlassablement petits commerces et restaurants, sont toutes agencées perpendiculairement les unes aux autres, dessinant ainsi  des « cuadras » parfaitement rectangulaires. En conséquence, les gens ne se repèrent pas par rapport aux noms de rues mais par rapport aux « esquinas », les coins de rues. C'est très différent de ce qu'on connaît en Europe. Depuis la Colina Santa Apolonia, que nous avons gravie progressivement pour habituer nos organismes aux 2 750 m d'altitude, on peut voir toute la ville avec en fond les Andes, les vraies, verdoyantes et majestueuses, et les nuages opaques qui masquent ses sommets.
            Pour nos quatre nuits sur place, nous nous sommes installés à l'hôtel Plaza, dans une sorte de dortoir assez simple et aux lits peu confortables. En théorie il est possible d'y prendre une douche chaude, mais en pratique nous n'avons jamais réussi, le ballon d'eau chaude ayant une fâcheuse tendance à être vide dès 8h du matin ! Nous avons donc pu goûter à la douche la plus courte et la plus  vivifiante de notre vie. Rendons également  hommage à la gérante de l'hôtel, personnage singulier qui n'hésite pas à se curer le nez et à cracher sur les tapis des couloirs lorsque vous discutez avec elle.

            Impossible d'évoquer Cajamarca sans parler d'un couple extraordinaire que l'on peut d'ores et déjà appeler amis. Nous avons en effet été accueillis par Paola et Ernesto, deux chaleureux jeunes gens de 27 et 26 ans qui habitent ici avec leur petite fille de 5 ans, Brissa, véritable tornade miniature curieuse de tout. Ce sont des grands amis de Bertrand, chef de l'équipe précédente et vice-président d'APN, et ils nous ont dès notre arrivée consacré beaucoup de leur temps, de leur aide et de leur bonne humeur. Ils n'hésitent jamais à nous inviter chez eux, à nous faire visiter la ville et à nous accompagner dans nos différentes démarches. On peut dès à présent leur dire merci.

vue sur Cajamarca depuis la collina Santa Apolina avec Paola

            Le mercredi, nous nous sommes laissés tenter par une des curiosités touristiques du coin : les Baños del Inca, bassins d'eaux thermales à 71°C qui dégagent leur fumée et leur odeur de soufre. L'endroit est sympathique et abrite encore des vestiges incas, mais il faut bien avouer qu'il a été aménagé de manière un peu trop quelconque et bétonnée. C'est dommage car il présente un indéniable potentiel. Pour notre part, nous avons profité de la piscine chaude, très chaude, et des douches qui vont avec, ça nous change de celles de l'hôtel ! Après la baignade, repas pour le moins singulier : on a mangé notre premier « cuy », le fameux cochon d'Inde. Une tête et des pattes griffues dans l'assiette, c'est assez peu ragoûtant ! Au final, la viande se révèle assez neutre et difficile à manger.

            Le lendemain, on décide de se lancer dans notre première randonnée, en théorie 8 km jusqu'aux Ventanillas de Otuzco, nécropole antique constituée de multiples petites cavités creusées dans la roche. Ce qui devait être une petite marche va se révéler un peu plus complexe : pour réussir à sortir de Cajamarca, on a beaucoup tourné en rond, les péruviens étant quelque peu avares en explications claires et précises sur la direction à suivre. Que des blancs veuillent faire le voyage à pied semble les surprendre ! Sur les routes, le soleil tape fort, et on s'en tire avec de légères insolations qui néanmoins ne suffisent pas à entamer notre moral et à nous empêcher de profiter du paysage.

 Otuzco

            On passe les soirées avec Ernesto et Paola, qui nous ont cuisiné un « Aji de pollo » (poulet au piment avec du riz et des patates) et nous ont emmenés dans un bar à concerts-discothèque très sympa (bien qu'on y retrouve les mêmes stéréotypes qu'en France, pour être poli), avant de nous conduire dimanche à 1h du matin au combi (sorte de mini-bus) qui doit nous mener jusqu'à Cospan, où le projet Agro Peru Niños et le dépaysement total prendront tout leur sens. Mais ceci est une autre histoire...

NG

2 commentaires:

  1. A quand les nouveaux articles??? si vous êtes déjà pas fiables au bout d'un mois, on sera toujours à cette même page au mois d'août!!!
    Vous avez pas trouvé la prise de terre pr chopper le wifi?!!!

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  2. Je comprend bien que sans nous et nos articles tu t'ennuies mais un peu de patience... ca arrive!
    Julien.

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