Bonjour à tous !
Voici un premier message de
présentation de l’équipe et du projet. Concernant le projet, je vais en grande
partie reprendre ce qui a été expliqué par Clément au collège de Versailles et
par Clément et moi-même (Julien) au collège d’Estaires.
Tout d’abord qui sommes-nous ?
Vous connaissez déjà tous Clément, certains me connaissent moi. Mais nous
partons à 4 !
Alors galanterie oblige, je
commence par la seule fille, Cloé Dupont. Elle est originaire de Lestrem dans
le Pas de Calais et vient de terminer ses études de biotechnologie à Paris. Elle
profite donc de ne pas encore avoir de travail pour partir avec nous (espérons
qu’elle en trouve à son retour :) ).
Nicolas, Clément et moi-même
sommes tous trois encore étudiants en agronomie (= science de l’agriculture) et
en environnement à Nancy. Nous avons pris une année de césure (= une
« pause ») dans nos études pour faire chacun un stage et ce projet.
Nicolas Goiran est originaire
de Saint Etienne (Allez les Verts !), Clément Vinsard de Versailles (il
habite au château…) et moi, Julien Macrelle, d’Estaires (plus belle ville du
Nord Pas de Calais).
en haut: Nicolas, Clément; en bas: Julien, Cloé
Nous avons choisi d’aller à la découverte de deux petits pays du continent
sud-américain, le Pérou et l’Equateur, pas seulement en tant que touristes de
passage, mais en créant un échange véritable avec les personnes qui peuplent
ces pays par l’intermédiaire de deux associations soucieuses de soutenir leur
développement local. Notre mission s’étalera sur cinq mois pendant lesquels
nous tenterons de réaliser, à notre échelle, les souhaits de ces populations.
Nous partons pour deux
associations différentes : une au Pérou, Agro Peru Niños (APN), l’autre en
Equateur, Heaven on earth (Hoé).
Tout d’abord, quelques mots sur
le Pérou.
Nous irons dans le village de
Cospán, dans la province de Cajamarca au coeur des Andes péruviennes, où l’association travaille depuis 2008. Le village est
très pauvre et l’agriculture très difficile à cause de sa situation
géographique (dans la montagne). L’équipe partie avant nous, en 2010, a mis en
place dans le collège du village un module (= cours) d’agriculture, nutrition,
santé.
Il y avait plusieurs
objectifs :
- apprendre aux élèves de nouvelles techniques agricoles
pour leur permettre de les transmettre à leurs parents (presque tous
agriculteurs) ou de les utiliser eux-mêmes s’ils deviennent agriculteurs par la
suite.
- mettre en application ces techniques par des travaux
pratiques : le collège a un potager et une pépinière.
- leur expliquer l’importance d’avoir une alimentation
variée (glucides, protéines, lipides et surtout fruits et légumes !). En
effet là-bas les jeunes ont tendance à manger énormément de féculents (pomme de
terre et d’autres que l’on connaît moins) et pas assez de fruits et légumes, ce
qui peut causer des carences en vitamines. (De même qu'en France, il y a le programme "mangez - bougez")
En 2010, l’association a choisi
les points importants à aborder et écrit le programme du cours. Elle a
également trouvé un professeur capable de donner les cours prévus.
Lors de notre séjour nous aurons
plusieurs objectifs :
-
faire des démarches pour que la formation soit reconnue
par le gouvernement régional, et ainsi s’assurer que les cours auront encore
lieu dans les années à venir.
-
trouver des intervenants pour assurer la formation aux
agriculteurs adultes directement. Pour cela, nous nous adresserons à
l’université de Cajamarca (plus grande ville de la région.)
-
faire creuser un bassin pour stocker l’eau. Au Pérou,
il n’y a que deux saisons : la saison sèche et la saison des pluies. Il
existe un canal d’irrigation amenant de l’eau depuis une rivière jusqu’au
village, mais l’eau est avant tout utilisée par les « vrais »
agriculteurs (ce qui est normal). Le collège n’a accès à cette eau qu’une fois
tous les 22 jours et le potager du collège souffre donc du manque d’eau. L’idée
est de remplir le bassin tous les 22 jours pour utiliser l’eau entre temps.
- construire un élevage de cochons d’Inde pour le collège
(oui oui, pour les manger, ils sont très appréciés là-bas !)
- si l’association a suffisamment d’argent, nous
commencerons à financer la construction d’un laboratoire de transformation
alimentaire. Celui-ci servira en même temps aux travaux pratiques du collège et
fera office de coopérative agricole pour les agriculteurs du village.
Pour le
projet Equateur, sur lequel nous travaillerons de juin à août, l’association
Hoé travaille avec la fondation Tsunki Shuar. Cette fondation est basée dans la
ville de Puyo et a été créée par les indiens Shuars afin de valoriser leur
culture.
En effet, en Equateur les indiens
sont victimes de discrimination, ils sont considérés comme des « sauvages »,
il y a donc un important besoin de reconnaissance de leur mode de vie.
Hoé aide la fondation sur son
principal projet : la construction de la « Casa de la sabiduria »
(= maison de la sagesse). Il s’agit d’un musée de la culture Shuar, mais un
musée « vivant » puisqu’il sera géré par les indiens eux-mêmes, mais
aussi parce qu’il ne sera pas qu’un lieu d’exposition, il sera :
- Un musée des cultures indigènes de l’Amazonie équatorienne (espace d’exposition),
- Un lieu de rencontre, d’échange et de solidarité,
- Un atelier (langue, danse et chants, artisanat, etc.),
- Un espace de vente pour les communautés (artisanat et autres).
Les
équipes précédentes ont pu financer les fondations, la charpente métallique et
le toit. Notre objectif est de réunir assez d’argent pour monter les murs
(restera l’intérieur à aménager).
Parallèlement,
nous aiderons directement la communauté de Shuars portant le nom de « Putuim ».
Hoé a noué au fil des ans une relation privilégiée avec cette communauté. Nous
chercherons également à en rencontrer d’autres, et à leur apporter le soutien de
l’association si possible.
Voilà,
j’ai fait le tour des deux projets.
Prochaine
étape : départ le 22 février
Cette partie du blog vous est spécialement dédiée - pour pouvoir nous poser des questions, n'hésitez pas à visiter le reste, bien que certains articles seront plus techniques.
Si
vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser.
JM.
PS :
rendons à César ce qui lui appartient, la correction de mon aurtografe désastreuse
est assurée par Nicolas et Clément :)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire