mardi 10 avril 2012

Différences culturelles


C’est encore Julien pour vous parler de quelque chose de très important quand on voyage : les différences de culture, de manières de vivre etc…

Première surprise (et pas des moindres) : une fois sur place, on s’aperçoit qu’il y en a beaucoup moins que prévu ! Les villes sont très européennes ou plutôt américaines dans leur architecture. On retrouve immeubles, plans en damier, petits espaces verts… Cependant, à force de vivre ici, de rencontrer des gens, de voir leurs petites manies… on se rend quand même compte que non, on n’est vraiment plus en Europe, surtout en allant à la campagne.

La différence la plus importante, dans le sens qu’on la retrouve partout, en ville comme à la campagne, c’est le machisme ambiant.

 En ville (Lima, Cajamarca) on le retrouve sous la même forme qu’en France mais de manière plus marquée : les femmes sont cantonnées aux métiers «  de femmes » : secrétaire, vendeuse, serveuse, femme de ménage…  Le « bon » côté de tout ça c’est que les hommes sont très galants.

 Mais c’est à Cospán que la différence homme-femme est la plus notable. Deux petites anecdotes pour expliquer. La première fois que nous avons été à Cospán, nous avons participé à une réunion animée par le maire avec les habitants du hameau de Siracat. Le but de la réunion importe peu. Nous avons tous les 4 été très surpris car les hommes et les femmes ne se mélangeaient pas ! Les hommes en face et à gauche de nous, les femmes sur la droite. On a retrouvé cette séparation chez les élèves lorsque nous avons fait nos cours de Français. Tout ça reste finalement assez amusant à voir mais pas très « grave » puisque les femmes avaient le droit de s’exprimer  pendant la réunion.

À l’inverse, une autre situation nous a mis assez mal à l’aise. Lors de notre deuxième séjour à Cospán, Martin – le professeur du collège avec lequel nous travaillons - nous a proposé de manger chez lui. Nous sommes donc arrivés vers midi, ledit Martin n’était pas encore rentré de son travail aux champs (quasiment tous les habitants de Cospán sont agriculteurs en plus d’une autre activité). Sa femme nous a tout de même invités à passer à table… sans elle. Elle, ainsi que la mère de Martin sont restées à la cuisine tout le temps où nous mangions, se contentant de faire le service, malgré notre insistance à les faire venir avec nous. Lorsque Martin et les autres hommes qui travaillaient avec lui sont rentrés, elles ont recommencé… à tel point que je serai incapable de dire si et quand elles ont mangé !

Dernière chose là-dessus. A Cospán toutes les femmes passent leur temps à tricoter/filer  la laine/ faire des chapeaux… Ça donne des choses très jolies et c’est impressionnant de les voir faire en marchant, en discutant, en faisant les courses etc… mais ça reste assez troublant pour des petits européens que nous sommes de les voir cantonnées à ce genre d’activités.

Petit point intéressant tout de même, (presque) partout où nous allons Cloé ne subit pas le machisme ambiant. Comme elle est tout le temps avec trois hommes, elle « peut » participer à toutes les activités sans distinction de sexe. Elle est donc considérée comme un homme dans cette société… certainement parce qu’elle est étrangère… enfin j’espère :D



Autre différence importante : la manière de conduire. Ici le code de la route, même s’il existe en théorie, n’est pas vraiment appliqué…  En ville, les priorités à droite sont remplacées par des priorités… à celui qui passe en premier, ou celui qui klaxonne le plus fort, ça dépend des fois. A la campagne, les panneaux de limitation de vitesse sont là uniquement pour la forme, mais bon en règle générale le relief et les routes sinueuses empêchent de rouler trop vite.

Il y a des différences à l’école également. Chaque école a son uniforme que les élèves sont obligés de mettre tous les jours.  Au collège de Cospán, chaque journée de cours commence et se termine par une sorte de « discours » du directeur, les élèves sont alors en rang alignés devant le collège et encore une fois, ils sont rangés par classe ET par sexe.



Les élèves en rang devant le collège


Encore deux ou trois petites choses :

-          Ici on fait une bise, pas deux.  Et on ne fait pas la bise à une femme qu’on ne connait pas mais une simple poignée de main.

-          Si les gens vous croisent juste 30 secondes, ils vous serreront la main une fois pour dire bonjour… et une pour dire au revoir. Très (trop?) poli donc.

-          Les gens crachent… tout le temps. A Cospán ça reste compréhensible puisque tous les hommes chiquent des feuilles de coca (voir article sur……..) mais en ville ça l’est beaucoup moins. Pour la petite histoire, la gérante du premier hôtel où nous sommes descendus crachait… même à l’intérieur de son propre hôtel !!



Voilà, je pense avoir fait le tour des choses que nous avons remarquées. Il est possible que j’en ai oublié ou que d’autres nous paraissent normales après un peu plus d’un mois ici donc n’hésitez pas à demander !



JM.

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