C’est encore
Julien pour vous parler de quelque chose de très important quand on
voyage : les différences de culture, de manières de vivre etc…
Première surprise (et pas des moindres) : une fois sur place, on
s’aperçoit qu’il y en a beaucoup moins que prévu ! Les villes sont très
européennes ou plutôt américaines dans leur architecture. On retrouve immeubles,
plans en damier, petits espaces verts… Cependant, à force de vivre ici, de
rencontrer des gens, de voir leurs petites manies… on se rend quand même compte
que non, on n’est vraiment plus en Europe, surtout en allant à la campagne.
La différence la plus
importante, dans le sens qu’on la retrouve partout, en ville comme à la
campagne, c’est le machisme ambiant.
En
ville (Lima, Cajamarca) on le retrouve sous la même forme qu’en France mais de
manière plus marquée : les femmes sont cantonnées aux métiers « de
femmes » : secrétaire, vendeuse, serveuse, femme de ménage… Le « bon » côté de tout ça c’est
que les hommes sont très galants.
Mais c’est à Cospán que la différence
homme-femme est la plus notable. Deux petites anecdotes pour expliquer. La
première fois que nous avons été à Cospán, nous avons participé à une réunion
animée par le maire avec les habitants du hameau de Siracat. Le but de la réunion
importe peu. Nous avons tous les 4 été très surpris car les hommes et les
femmes ne se mélangeaient pas ! Les hommes en face et à gauche de nous,
les femmes sur la droite. On a retrouvé cette séparation chez les élèves
lorsque nous avons fait nos cours de Français. Tout ça reste finalement assez
amusant à voir mais pas très « grave » puisque les femmes avaient le
droit de s’exprimer pendant la réunion.
À l’inverse, une autre situation nous a
mis assez mal à l’aise. Lors de notre deuxième séjour à Cospán, Martin – le
professeur du collège avec lequel nous travaillons - nous a proposé de manger
chez lui. Nous sommes donc arrivés vers midi, ledit Martin n’était pas encore
rentré de son travail aux champs (quasiment tous les habitants de Cospán sont
agriculteurs en plus d’une autre activité). Sa femme nous a tout de même
invités à passer à table… sans elle. Elle, ainsi que la mère de Martin sont
restées à la cuisine tout le temps où nous mangions, se contentant de faire le
service, malgré notre insistance à les faire venir avec nous. Lorsque Martin et les autres hommes qui travaillaient avec lui
sont rentrés, elles ont recommencé… à tel point que je serai incapable de dire
si et quand elles ont mangé !
Dernière chose là-dessus. A Cospán toutes
les femmes passent leur temps à tricoter/filer la laine/ faire des chapeaux… Ça donne des
choses très jolies et c’est impressionnant de les voir faire en marchant, en
discutant, en faisant les courses etc… mais ça reste assez troublant pour des
petits européens que nous sommes de les voir cantonnées à ce genre d’activités.
Petit point intéressant tout de
même, (presque) partout où nous allons Cloé ne subit pas le machisme ambiant.
Comme elle est tout le temps avec trois hommes, elle « peut »
participer à toutes les activités sans distinction de sexe. Elle est donc
considérée comme un homme dans cette société… certainement parce qu’elle est
étrangère… enfin j’espère :D
Autre différence importante : la
manière de conduire. Ici le code de la route, même s’il existe en théorie,
n’est pas vraiment appliqué… En ville,
les priorités à droite sont remplacées par des priorités… à celui qui passe en
premier, ou celui qui klaxonne le plus fort, ça dépend des fois. A la campagne,
les panneaux de limitation de vitesse sont là uniquement pour la forme, mais
bon en règle générale le relief et les routes sinueuses empêchent de rouler
trop vite.
Il y a des différences à l’école
également. Chaque école a son uniforme que les élèves sont obligés de mettre
tous les jours. Au collège de Cospán,
chaque journée de cours commence et se termine par une sorte de « discours »
du directeur, les élèves sont alors en rang alignés devant le collège et encore
une fois, ils sont rangés par classe ET par sexe.
Les élèves en rang devant le collège
Encore deux ou trois petites choses :
-
Ici
on fait une bise, pas deux. Et on ne
fait pas la bise à une femme qu’on ne connait pas mais une simple poignée de
main.
-
Si
les gens vous croisent juste 30 secondes, ils vous serreront la main une fois
pour dire bonjour… et une pour dire au revoir. Très (trop?) poli donc.
-
Les
gens crachent… tout le temps. A Cospán ça reste compréhensible puisque tous les
hommes chiquent des feuilles de coca (voir article sur……..) mais en ville ça
l’est beaucoup moins. Pour la petite histoire, la gérante du premier hôtel où
nous sommes descendus crachait… même à
l’intérieur de son propre hôtel !!
Voilà, je pense avoir fait le tour des
choses que nous avons remarquées. Il est possible que j’en ai oublié ou que
d’autres nous paraissent normales après un peu plus d’un mois ici donc
n’hésitez pas à demander !
JM.
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