lundi 2 avril 2012

Bonjour, comment ca va?


« Vous voulez un cours de maths ou de francais ? » Qu’est-ce que tu aurais répondu, toi, à cette question ? Et bien l’élève de Siracat, lui, il n’a pas hésité bien longtemps. « Frances, frances ».  Sage décision. Les maths ne m’ont jamais fasciné.
C’est donc par un beau jeudi de mars que nous avons adressé ce choix aux élèves du 1er grade, déjà accrochés aux fenêtres de leur classe avant notre entrée pour apercevoir ces « gringos » parlant un bien étrange langage. Le collège compte 5 grades, le 1er étant le plus bas (12-13 ans). Nous avons  fait 3 cours en tout (1er, 3e et 4e grades),  en 3 jours.  
 

Le collège de Siracat 

C’est donc avec quelques notes et 16 paires d’yeux braquées sur nous que nous avons entamé un petit exposé sur la France et l’initiation à la langue qui va avec. Nous avons choisi de présenter des choses assez concrètes, telle la géographie pour commencer. Les élèves ne savaient pas situer la France (ni même l’Europe pour les 1er grades), ce qui n’est pas étonnant vu la distance qui les sépare de notre pays : environ 10 000 km !
Nous avons ensuite balayé les grands thèmes qui permettent de comparer les modes de vie péruvien et français : le système éducatif, l’alimentation, les endroits les plus touristiques (la tour Eiffel par exemple), les différents modes de transport, le sport, la religion, la maison typique française, et le physique européen. Sur ce dernier aspect, il faut savoir que les péruviens présentent une similitude forte : de petite taille, les yeux marrons, la peau hâlée et les cheveux bruns. Face à la diversité européenne (taille, couleur de peau, yeux et cheveux), il est certain que les péruviens restent toujours surpris de nous croiser dans la rue.


Les élèves en pause

Et puis la partie la plus intéressante et la plus marrante du cours : l’apprentissage de mots ou de phrases basiques en français. Dans les trois classes, la curiosité et l’enthousiasme étaient de la partie. Quelques exemples de mots : Buenos días = Bonjour, ¿Cómo estás ? = Comment ça va ?, Adíos = Au revoir, ¡Hasta luego ! = A bientôt ! Note qu’en espagnol il y a deux points d’interrogation et d’exclamation : 1 renversé en début de phrase et 1 normal en fin de phrase, et que les péruviens trouvent notre système plus simple (logique après tout). 
Les élèves, ensuite, réclamaient eux-mêmes des mots divers : noms d’objets, d’animaux… Ils ont, de manière générale, du mal à prononcer certains mots car certains sons n’existent pas en espagnol. Il n’empêche qu’il y avait toujours un élève par classe qui parvenait à dire tous les mots très bien. Si tu te reconnais dans cette dernière phrase, alors n’hésite pas, tu es fait pour les langues. Et enfin, nous finissions chaque cours en traduisant le prénom de chaque élève par un équivalent français. Nous nous sommes alors très vite aperçus que beaucoup d’entre eux portaient des noms qui ne sont plus utilisés chez nous. Quelques illustrations : Albert, Alfred, Hyacinthe, Gilbert…
Nous avons même parfois poussé la chansonnette, guidés par Nicolas, illustre juke-box de la bande.
 Joe Dassin et Francis Cabrel restaient les plus faciles à chanter. Le dernier cours (au 3e grade) a même été l’occasion de passer quelques chansons grâce à notre ordinateur, dont un Fatal Bazooka glissé de manière habile entre deux extraits. Cloé et Nicolas auront esquissé quelques pas de valse au premier cours mais l’expérience ne fut pas renouvelée, notre maladresse dans le domaine ayant tout de même suscité des rires, et c’est bien là l’essentiel.
Un bien bel échange en résumé qui nous laissera à coup sûr une très belle image dans notre mémoire qui ne cesse de se remplir et ce, pour notre plus grand plaisir. 

CV.


L'equipe de professeurs

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