mercredi 27 juin 2012

Ecuadorrrr!


         On me dit dans l’oreillette qu’on ne vous aurait pas encore informé de notre arrivée en Equateur. Et bien c’est désormais chose faite! 

        Après un passage de frontière à pied,  accompagnés de nos sacs disposés sur une charrette, nous avons rallié Quito, capitale du pays pour quelques jours de découverte de la ville. Une première impression du pays réussie, qui s’est confirmée par la suite lorsque nous avons pris la direction de Misahualli, une toute petite ville située dans la forêt amazonienne, aussi appelée jungle, ou encore selva en espagnol. Les singes qui peuplent la place centrale à toute heure de la journée nous ont permis de réaliser que nous vivions une expérience hors du commun. Et les 4 jours que nous avons passés en pleine jungle ensuite nous ont propulsés dans une autre dimension. Vivre loin de tout, dans la forêt la plus riche du monde, s’y balader en pleine nuit pour observer la faune, apprendre les rudiments pour y survivre grâce à un guide Kichwa pour qui les arbres sont des rues dont il connaît le nom par coeur, voilà ce que nous avons vécu. Et une question s’impose au bout de ces 4 jours: quand est-ce qu’on y retourne? 

 Dans la famille jungle, je voudrais les gringos


 Attention où tu mets les pieds...              Nelson, notre guide Kichwa

L'équipe de choc

          Mais, depuis le début de cette aventure, nous enchaînons des expériences toutes plus folles les unes que les autres. Et, en prenant la direction de Puyo, nous ne doutions pas encore de ce qui nous attendait.  Cela fait désormais presque 2 semaines que nous avons installé notre campement dans cette ville quelque peu banale, au contraire de Misahualli. Alors quand je dis que nous avons installé notre campement, nous ne sommes pas allés jusqu’à planter les piquets pour la tente et chausser nos plus belles tongs pour aller jouer à la pétanque, non (personnellement je n’ai plus de tongs de toute façon, elles m’ont traîtreusement lâché il y a peu). Ce que j’appelle le “campement”,  c’est un hôtel très bon marché qui pratique l’élevage de poussins dans l’arrière-cour, et dont les murs sont si peu épais qu’on entendrait presque le voisin du bout ronfler (et Dieu sait qu’il ronfle l’animal!). 

       Hormis ces quelques originalités, on parvient sans difficulté à s’en sortir, car, vous l’aurez compris, nous vivons d’amour et d’eau fraîche, saltimbanques que nous sommes. Mais venons-en au fait: et le projet alors? Petit rappel pour les distraits qui auraient oublié de quoi  ça s’agit: nous travaillons à la construction d’un musée vivant de la culture Shuar, ethnie indigène, qui permettra de défendre cette culture qui se perd avec la modernisation actuelle. Celui-ci portera le nom de “Casa de la Sabiduría”, c’est-à-dire “Maison de la Sagesse”. Ce projet est né de l’idée de Francisco et María, couple de shuars vivant à Puyo, qui souhaitent sauvegarder un héritage culturel dont nous avons déjà pu constater la richesse. Nous soutenons aussi une communauté shuar vivant en pleine forêt amazonienne. Celle-ci se développe depuis quelques années grâce au soutien de l’association française dont nous sommes membres depuis quelques mois, Heaven On Earth.
Nous travaillons donc depuis 2 semaines avec Francisco et María à la poursuite de la construction du musée. La charpente et le toit sont aujourd’hui en place, grâce à l’action des groupes français qui nous ont précédés. Il reste donc les murs du rez-de-chaussée et de l’étage à poser, le sol de l’étage, un escalier et des sanitaires. Nous sommes actuellement en train de voir ce que nous pouvons faire cette année. Nous avons toutes les informations en notre possession pour se décider (devis, prix des matériaux et de la main d’oeuvre), après consultation à plusieurs reprises du maître d’oeuvre (“maestro”en espagnol, terme quelque peu excessif si on lui donnait le sens qu’il a en français, étant donné le professionnalisme de l’artiste). Dans le même temps, nous réfléchissons à d’autres petits projets éventuels qui contribueraient à défendre la culture shuar et qui se marieraient bien avec la Casa.


La Casa de la Sabiduría, rayonnante ça va de soit 
(de g. à d. Le maestro, Francisco, Clément, Kathy, Nico, Maria, Christian et John) 

         Voilà, ça c’était la partie projet. Mais comme il n’y a pas que le travail dans la vie, parlons un peu du reste. Et bien cela concerne aussi Francisco et María, et toute la famille. Cette dernière est tellement grande qu’on se demandait à qui on parlait au départ. En résumé, Francisco et María ont 3 enfants: un fils de 19 ans, Brian, une fille de 16 ans, Alexandra, et une autre fille de 13 ans, Natalia. On a peu vu le fils mais les deux filles sont adorables et nous accompagnent régulièrement jouer au foot ou au basket. Oui parce qu’on a aussi bien sympathisé avec le neveu de María, adepte des parties de foot à 5. On va donc très régulièrement jouer, et il n’est pas rare, comme je vous le disais, que la famille nous accompagne. Si on ajoute à cela les cousins et cousines et les amis proches, vous pouvez imaginer qu’on en a fait des rencontres! Et quand tout ce petit monde se retrouve pour fêter l’anniversaire de Brian dans la Choza (maison traditionnelle shuar en bois) construite à côté de la maison de Francisco et María, ça donne un vrai bon moment avec apprentissage de danse et  délires en tous genres. 

 Devant la Choza

 A Ambato


Maria et ses deux filles Nathaly et Alexandra
       

         En résumé, quand on arrive à conjuguer travail et bons moments avec les mêmes personnes, le temps passe vite. Espérons que ça dure, mais en tout cas c’est parti pour.
Allez, je vous laisse, à bientôt pour de nouvelles aventures!
CV.

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