jeudi 7 juin 2012

Première étape: finie!


Et voilà, nous sommes partis pour l’Equateur ! 
Il  est donc plus que temps de vous dire ce que nous avons réussi à faire au Pérou, et pourquoi pas, ce que je (ce qu’on) en tire plus personnellement.

Que s’est-il passé depuis le point précédent ? Pour être honnête tout de suite, quelques désillusions…
Nous étions partis en « vacances » le 10 avril avec l’accord du gouvernement régional de Cajamarca de fournir 20 lapins ainsi que 20 cochons d’inde (je rappelle que ceux-ci sont utilisés comme nourriture ici) afin de lancer un élevage au collège.  Puisque nous étions absents nous avions convenu avec la mairie de Cospan que celle-ci envoie quelqu’un afin de les récupérer. Mais lors de notre retour… Oh surprise ! Aucun animal au collège…  Une petite enquête s’est donc imposée : qui n’a pas tenu parole ? 
Comme on pouvait s’en douter, la mairie nous affirme « le gouvernement régional n’avait pas les animaux le jour convenu » et le gouvernement « personne de la mairie n’est venu ».
Bref, tout était à refaire.  Nous avons donc redéposé une demande dont nous aurons la réponse mercredi 30 mai. Nous serons alors en Equateur, c’est donc le directeur du collège lui-même qui s’occupera du suivi de la demande – puisqu’il est directement concerné il sera certainement (ojala, comme on dit ici) plus efficace. En cas de refus (normalement ce ne sera pas le cas) ou de couac, nous avons convenu avec lui que l’association financera l’élevage. Donc à suivre par e-mail !


Encore plus fort, la demande de semences et d’outils pour la pépinière du collège  n’a toujours pas reçu de réponse ! Je vous rappelle qu’elle avait été déposée par Bertrand en… novembre ! Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé. Clément et Nicolas qui étaient en charge du suivi sont devenus presque amis avec le gardien de la direction régionale de l’agriculture ainsi qu’avec la secrétaire de l’ingénieur qui doit nous donner une réponse… mais en vain. Il semblerait que cet homme soit toujours ou en réunion ou en déplacement… même lorsqu’on demande à la secrétaire « quand peut-on le voir ? » et qu’on avait « rendez-vous » à une heure précise ! Bref… Là encore il semblerait que l’association devra payer. Certes, après tout nous sommes aussi là pour ça, mais il aurait été préférable d’avoir un « non » franc et massif dès le mois de mars afin de pouvoir gérer tout ça en étant sur place plutôt que par e-mail par la suite !
Dernière chose concernant le collège, le réservoir d’eau. La mairie s’est engagée par écrit à le faire et nous espérions le voir fini, sinon commencé, avant de partir… mais non. Il semblerait, dixit le maire – et son sourire politique – que les travaux commenceront le 7 juin.
Continuons avec la mairie de Cospán. Une de nos démarches annexes avait été de contacter une employée de la mairie provinciale de Cajamarca (l’équivalent du conseil général) afin de faire bouger les choses. Le maire de Cospán n’a apparemment pas jugé utile de donner suite à notre démarche. Lors d’une discussion il nous a dit en substance « Le recyclage ? Quel recyclage ? Avec qui aviez-vous parlé de ça ? » « euh avec vous en fait » « ah je ne m’en souviens pas ».  
Ajoutez à cela « quelques » lapins (non pas ceux pour le collège) et oui, je crois pouvoir dire que cet homme nous aura fait travailler notre self-control de manière plus qu’intensive pendant trois mois.
Une bonne nouvelle tout de même, et pas des moindres : Nous avons enfin un devis complet pour le laboratoire de transformation alimentaire. Celui-ci nous permettra de rechercher plus efficacement des fonds auprès des entreprises et collectivités françaises. Mieux, une demande a été déposée à la municipalité provinciale pour obtenir des financements ! Tout ça grâce à l’appui de l’ancien maire de Cospan, aujourd’hui regidor à la municipalité (l’équivalent de nos conseillers généraux). Pour la petite histoire le montant total est de 160 000 Soles, soit un peu plus de 50 000 euros. Il reste du boulot donc !
Plus globalement je dirais que nous avons eu beaucoup de mal à travailler, autant avec l’administration – mais ça c’est partout pareil – qu’avec les acteurs locaux, ce qui est plus embêtant. Je vous ai déjà parlé du maire, mais nous avons eu également quelques « problèmes » avec Martin Alcantara, le professeur, qui nous avait pourtant semblé très motivé et plein de bonnes idées lors de notre arrivée à Cospan.  Beaucoup d’idées mais plus grand monde lorsqu’il s’agit de les faire avancer, dommage !

Nous sommes maintenant à Puyo depuis hier. Nous avons rencontré le partenaire pour le projet cet apres midi et tout c'est bien passé, le personnage semble tres sympatique!
A bientot pour plus d'info sur ce projet...

JM.

PS: désolé pour l'absence de photo... la connection n'est pas top!

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